ENSM-SE

Axe Processus Naturels

UP2

 

I° partie : Evolution du delta du Rhône

Société Nationale de Protection de la Nature

 

Extrait du RAPPORT SCIENTIFIQUE 2002

DE LA

RÉSERVE NATIONALE DE CAMARGUE

http://www.snpn.com

http://www.snpn.com/reserves.html

http://www.reserve-camargue.org/

 

 

La SNPN a créé, en 1927, la réserve nationale de Camargue (Bouches-du-Rhône) et la gère depuis cette date.

Situé au cœur du delta du Rhône, ce territoire de 13117 hectares est constitué d'une mosaïque de milieux d'eau douce et d'eau saumâtre dont la pièce centrale et maîttresse est l'étang de Vaccarès (9000 hectares).

Par leur nombre et leur diversité, les oiseaux d'eau migrateurs ont assuré la réputation internationale de la réserve, diplômée par le Conseil de l'Europe en 1966, classée réserve naturelle en 1975, réserve de la biosphère en1977.

 

ONT PARTICIPE AU SUIVI SCIENTIFIQUE DE LA RESERVE NATIONALE DE CAMARGUE EN 2002

 

les permanents de la Réserve Nationale de Camargue

Eric COULET, Otello BADAN, Silke BEFELD, Yves CHÉRAIN, Laura DAMI, Catherine DUBUIS,Mireille GIBERT, Cyril GIRARD, Yves HALLET, Hubert KOWALSKI, François LESCUYER, Katia LOMBARDINI, Carole NOURRY, Philippe VANDEWALLE.

 

avec la collaboration:

de l’Université d’Orsay (laboratoire d’écologie et écotoxicologie aquatique) sous la direction du professeur RAMADE
de la station biologique de la Tour du Valat (herbiers)
de l’Université de Toulon et du Var (département de Génie Biologique) - D. JAMET (phytoplancton)
de R. FONFRIA, C. PEREZ, O. VILLEPOUX (détermination des invertébrés terrestres)
de G. OLIOSO et P. THOUY (baguage des passereaux)
de la Direction Régionale aux Affaires Culturelles (archéologie)
du CEMAGREF (EON 2000)

 

 

avec l’aide des stagiaires:

Pamela MACQUET, Virginie FOUQUE, Amabel MÜLLER, Michel BOUCHE, Jaques GUICHARD, Benjamin MALKAS, Adrian JUSTAMON, Olivier LEONARD, Eilise THORNBERRY

 

et des bénévoles de la S.N.P.N.

 

 

Variations cyclique de la salinité dans les étangs :

 

 

 

 

Evolution du trait de côte:

La carte 2 présente une comparaison entre les relevés 1999 et 2002 sur la partie de littoral située à l’est de la Réserve, il s’agit en effet de la zone où l’évolution est la plus importante. On constate en l’espace de 3 ans un recul moyen de 20 à 30 mètres sur tout le secteur situé entre l’est de la Réserve (Montille de Charles) et le pertuis de la Fourcade. Même si ces résultats sont à considérer avec précaution (variations saisonnières du trait de côte, précision de la mesure,…), ils semblent confirmer la rapidité de l’évolution du littoral dans ce secteur.

 

 

 

Le réseau trophique :

La description du réseau trophique par la méthode des isotopes stables de l’azote montre sur l’ensemble des résultats une bonne distribution des espèces dans les différentes niches alimentaires des écosystèmes du Vaccarès (voir histogrammes). A l’inverse le 13C, plus significatif de la source primaire de carbone, présente une évolution aléatoire au travers des divers maillons de la chaîne.

 

 

 

Evaluation des isotopes stables (à15N et à13C) chez les espèces collectées dans le Vaccarès en 2001 et 2002.

L’enrichissement en 15N s’élève avec l’emplacement trophique. Cette augmentation est stable entre deux niveaux successifs, dans le Vaccarès elle est de 3.20 ± 0.14‰ soit très proche d’autres milieux lagunaires. Cette évaluation rend possible le calcul de la position trophique de chaque espèce et nous a conduit à représenter schématiquement l’ensemble des relations trophiques, certaines d’entre elles étant confirmées par l’observation des contenus stomacaux et les données de la littérature.

La position trophique se définit ainsi

:

Niveau trophique des organismes du Vaccarès évalué par un taux d’enrichissement en 15N de 3,2 entre deux niveaux successifs

Représentation schématique des relations trophiques entre les organismes du Vaccarès ----> basée sur un taux d’enrichissement

moyen en15N de 3,20±0,14‰ et –––> confirmée par observation des contenus stomacaux