PHYTOPERF

« Evaluation des performances de la phytostabilisation sur le site de Salsigne (Aude). »

 

 

 

Direction Déchets et Sols

Département Sites et Sols Pollués

 

PROJETS RECHERCHE & DEVELOPPEMENT

SITES ET SOLS POLLUES

 Accueil

  DATA 

SOUMISSIONNAIRE et partenaires :

SOUMISSIONNAIRE

IRH Ingénieur Conseil (IRH IC),

 

 

 

 

PARTENAIRES

 

BRGM

 

Université Jean Monnet, Ecole des Mines de Saint-Etienne,

 

 

Laboratoires IRH,

 

 

Hasselt University

 

 

ILP Santé Environnement Durable

 

 

OBJET DU PROJET ET OBJECTIFS GENERAUX DES TRAVAUX

 

Objet :

Evaluation intégrée de la technique de phytostabilisation à une échelle industrielle en étudiant (a) l’installation du couvert végétal sur un site récemment phytostabilisé et (b) l’effet de cette végétation sur les transferts de pollution.

 

Objectifs :

Démontrer la faisabilité de la phytostabilisation sur une grande surface et définir les méthodes et les outils pour suivre sur le long terme des effets en vue de transposer les résultats sur d’autres sites pollués.

 

 

SITUATION DU PROJET

 

Depuis quelques années de nombreuses études sont conduites, principalement en Europe et aux Etats Unis, dans le domaine de la phytostabilisation des sols pollués par des métaux lourds et des métalloïdes. Dans toutes ces études, des amendements ont été apportés aux sols dans le but de diminuer la biodisponibilité des polluants enfin de favoriser l’installation d’un couvert végétal. Cette revégétalisation peut ensuite réduire les risques associés au site (la réduction de l’érosion par l’eau et le vent réduira l’exposition humaine aux polluants). Par rapport à l’état actuel des connaissances et aux travaux conduits sur la technologie de phytostabilisation, le progamme PHYTOPERF vise à pporter trois nouveautés majeures :

 

l’échelle de l’étude

Le premier aspect concerne l’échelle de l’étude. Beaucoup de tests en plein champ, sous conditions plus ou moins contrôlées, ont été conduits mais la phytostabilisation n’a pas encore été appliquée à l’échelle industrielle en Europe. Ce projet permettra donc d’évaluer et de valider la technologie à une échelle industrielle.

 

le système d’évaluation

Le deuxième aspect concerne le caractère global du système d’évaluation. Les travaux de recherche sont très fragmentés selon les spécialités de l’organisme de recherche. Aucune étude publiée à ce jour n’évalue d’une manière complète l’écosystème en tenant compte des points précis comme la biodiversité, les mycorhizes ou encore la bioaccumulation, à des niveaux trophiques différents. Le projet PHYTOPERF propose une telle évaluation intégrée.

 

l’étude des transferts de polluants

Le troisième aspect enfin, concerne l’étude des transferts de polluants. Les deux voies de transfert souvent étudiées sont celle de la chaîne alimentaire et celle de la lixiviation. Aucune étude n’a évalué l’effet de la végétation sur les deux voies de transfert supplémentaires : transfert de polluants par l’eau de ruissellement et par le vent. Dans le cadre de PHYTOPERF les quatre voies seront étudiées simultanément.

 

Suite du projet DIFPOLMINE

Ce projet fait suite au Projet européen LIFE Environnement, projet DIFPOLMINE dont l’ADEME a été bénéficiaire. IRH IC et Hasselt University étaient des partenaires de ce Projet passé entre l’ADEME et la Société IRH. DIFPOLMINE avait pour but principal de faire la démonstration qu’une approche adaptée, en matière de gestion des eaux de ruissellement polluées et de phytostabilisation des sols, permet de réduire les transferts de pollution vers les eaux de surface sur des anciens sites miniers.

 

Enjeux scientifiques et techniques

 

L’approche globale

L’innovation du projet PHYTOPERF réside dans un suivi global, avec la mise en oeuvre conjointe des approches écologique (communautés, biodiversité, biodisponibilité), agronomique (paramètres agronomiques du sol), physico-chimique (spéciation du polluant) et physique (ruissellement, infiltration), le tout à une échelle industrielle. De plus, l’approche du projet PHYTOPERF permettra d’identifier les limitations pédoclimatiques, l phytotoxiques et écotoxiques de la phytostabilisation du site. Enfin, l’accumulation progressive de la matière organique sur le site phytostabilisé et son effet sur la mobilité de l’arsenic seront étudiés.

 

un indicateur d’état de l’écosystème

D’un point de vue technique, la mise en oeuvre conjointe de ces approches sur un cas concret aboutira à la construction d’un jeu de données important, qui devrait permettre in-fine, de dégager des indicateurs fiables de l’évolution de l’écosystème dans le contexte d’un sol pauvre et pollué et sur l’évolution des transferts de polluants. Ceci permettra de proposer une méthodologie de suivi de grands sites phytostabilisés.

 

l’influence du système sol-rhizosphère-plante sur la mobilité de l’arsenic

L’avancée scientifique principale attendue est un concept et un outil intégré d’appréciation de l’état et de l’évolution d’un site pollué sur la base d’observations et de mesures portant sur les différents niveaux d’organisation biologique d’un écosystème (perturbé et/ou soumis à des opérations de remise en état).

Le projet offre en outre la possibilité d’avancées notables des connaissances de l’effet de l’arsenic sur le fonctionnement des écosystèmes terrestres et de l’influence du système sol-rhizosphère-plante sur la mobilité de l’arsenic, un aspect encore très peu étudié.

 

Enjeux environnementaux

 

L’un des résultats du projet est l’acceptation de la méthodologie de la phytostabilisation par le public et les décideurs. L’impact environnemental d’un tel résultat est évident. Beaucoup de grands sites fortement pollués ne sont actuellement pas réhabilités à cause des coûts élevés des opérations d’excavation et de confinement. Ces sites présentent souvent un couvert végétal très réduit, voire inexistant. Les phénomènes d’érosion (par l’eau et le vent) et d’infiltration sont donc importants, ce qui favorise une dispersion des polluants dans les environs. Le couvert végétal limite l’érosion du sol par l’eau et par le vent.

 

Rôle de l’équipe Bio-Géochimie  stéphanoise.

 

 

Issue de la collaboration entamée en 2001 entre géochimistes de GENERIC (JL Bouchardon, J. Moutte) et biologiste du Laboratoire d’EcoPhysiologie Appliquée (LEPA) de l’UJM (O. Faure) pour aborder en synergie l’étude du transfert des métaux du sol vers les végétaux supérieurs.

 

L’équipe stéphanoise encadre une nouvelle doctorante,Carole Obeidy, et resserre les rangs grâce à une convention interétablissement auorisant la mutualisation des moyens matériels et humains autur du projet PHYTOPERF.

 

C’est ainsi que E. Remon a rejoint le centre SPIN su un poste de Maître Assistant.

 

Les trois zones phytostabilisées et équipées d’un système de suivi des eaux de ruissellement et les zones de référence.